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Fait d'argent repoussé et ciselé, auour d'une âme de bois, il est haut de 74 cm ; sa base a 63 cm de largeur et 45 cm de profondeur.
Reposant sur un socle massif, le buste proprement dit est en grandeur naturelle.
Le visage glabre, dont la polychromie a été renouvelée, revêt une expression sévère; le regard
est fixé un peu plus gaut que l'horizontale.
Les cheveux sont coupés au-dessus des oreilles. Au sommet de la tête, ceinte d'une couronne composées
de rosaces d'argent à coeur doré, une ouverture circulaire fermée par
un disque de verre permet d'apercevoir la relique, le crâne de saint Hadelin.
Le torse affecte l'aspect d'une masse amorphe à base ovale, sans bras; il est affublé d'un vêtement
mal caractérisé, couvert d'un riche décor de rincaux que des galons, répartissent en larges bandes,
et qui fait place, au milieu de la poitrine, à un miroir bombé entouré d'une gloire. Le socle se présente
comme un prisme octogonal oblong; sa plinthe et sa corniche, l'une et l'autre moulurées, sont
en chêne revêtu non d'argent, mais d'ébène, au centre de chacun des huit pans restangulaires, tous ornés
de rinceaux, s'ouvre une cavité ovale destonée à recevoir des reliques diverses.
L'auteur du buste-reliquaire de saint Hadelin est longtemps demeuré inconnu, son poiçon, frappé à quelques centimètre de ceux du prince et de la cité, relevés des 1905, étant passé inaperçu. Cepoiçon, c'est sans discussion celui de Jean Goessin, car il apparaît en compagnie de son nom en toutes lettres sur le buste-reliquaire de saint Poppon de Stavelot. «Jean, fils de Nicolas Gosin, orfèvre » est inscrit dans le registre de la corporation entre 1606 et 1608. En 1624 er 1625, il est en relation avec le chapitre de Saint-Pierre à Liège. En octobre 1626, il achève le buste-reliquaire de saint Poppon, qui lui a couté milles peines. Moins d'un an plus tard, il a terminé un ouvrage du même genre, mais de moindre prix, pour les croisiers de Huy, «la Pièce, Madame Ste Odile ». En 1631, il joue le rôle d'expert. En 1632, il engage Christophe Teestelmans comme apprenti. En 1651, il est compté parmi les principaux habitants de Gérardrie. Il décède le trois mai 1658.
C'est donc à la générosité du chanoine jubilaire Jean de la Blocquerie, chantre de la collégiale Saint-Martin, qu'est dû le buste actuel de saint Hadelin. Générosité intempestive, au gré des historiens de l'art qui semble -til auraient préféré connaître le buste précédent, plus vieux de trois siècles et demi.
En 1467, le trésor de la collégiale tomba aux mains des bourguignons. Sans l'interventions de Humbercourt, que les chanoines surent obtenir, il arait pris le chemin des états de Charles le Téméraire.
Près de deux siècles passèrent. Le reliquaire avait-il souffert ou paraiissait-il seulement d'autant plus démodé que celui de Masstricht avait été parteillement refait ? Toujours est-il qu'en 1654 Jean de Blocquerie le fit renouveler à ses frais.
Quelque vingt ans plus tard, en 1675, on dut confier pour trois mois le nouveau buste à la collégiale Saint-Barthélemy à Liège, afin de le soustraire aux atteintes des calvinistes. En 1794, à l'approche des troupes républicaines, il émigra outre-Rhin; il revint le 3 février 1804, après de longue négociation entre le préfet du Département de l'Ourthe et les agents du fisc au sujet des drois de douane. Il a depuis échappé aux dangers que lui ont fait courrir deux guerres.