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et Saint-Hadelin asbl
HOMECONFRERIEHADELINLORETTE

1914-2014

Ci-dessous, l'histoire de la chapelle de Notre-Dame de Lorette, du buste et de la châsse de saint Hadelin durant le mois d'août 1914 :

04/08/1914 :

La chapelle, restaurée avec soin, en 1910-1911, grâce au zèle du doyen Charles Lemmens et de deux bienfaiteurs visétois, ornée avec goût par des ermites Martin Janvier et Michel-Hadelin Leroy, se présentait avec un air de fête perpétuelle.

Hélas ! Un nuage de tristesse s'étendit sur le plateau de Lorette.

13h30 : Les Allemands, arrivés par la route de Dalhem, se dirigent vers la chapelle, en défoncent la porte et se précipitent à l'intérieur. "Y trouvant quelques personnes en prières: l'ermite, la famille Hubert Spits-Wert, du voisinage, et six personnes de Fouron : Heraus (dehors) clament les envahisseurs, en pointant leurs fusils sur ce groupe paisible.

Le tabernacle est fracturé, le calice qui s'y trouvait remisé est enlevé, le sceptre et le collier en argent de la Vierge, un chapelet, le diadème de l'Enfant Jésus, tous ces objets d'argent sont pris. Au cours de cette spoliation, la Madone et son Fils sont bousculés et laissés couchés sur le côté gauche. Le tronc des offrandes est arraché et emportés."

A l'extérieur, une autre statue de la Vierge, ornant le pignon de la chapelle et assise à l'extrémité du toit, devient le point de mire d'un groupe de soldats postés à vingt pas de l'oratoire. Sous leurs coups de feu, le bras droit, une partie du gauche et la poitrine de la statue sont réduits en miettes. "Sie muss heraus" (Il faut qu'elle disparaisse) crient les forcenés. Ils n'y réussirent pas. Et ce malgré 25 balles et plus.

Après divers incidents, l'ermite avait pu fermer la porte de la chapelle et celle de sa demeure, le soir vers 20h30.

05/08/1914 :

Dans l'après-midi, M. Hubert Spits, inquiet du sort de l'ermite et désireux de constater sa présence, vivant ou mort, au logis ou à l'intérieur de la chapelle, obtint de M. Léon Brouwers, fabricien de l'église de Visé, la permission de forcer, au besoin, les portes.

Il ne découvrit pas son ami... et pour cause, les ennemis l'accablèrent de traitements barbares et le lendemin, l'ayant trainé avec eux au-delà de Mouland, à quelques pas de la frontière, le tuèrent à coups de fusils. Il fut enterré où il tomba. Il sera inhumé au cimetière de Mouland le mois suivant par le doyen de Visé Charles Lemmens, Frédéric Goffin, le directeur du collège Saint-Hadelin ainsi que M. Hubert Broers de Mouland.

Depuis, la chapelle resta forcément ouverte et à l'abandon.
L'exigence du laissez-passer, la crainte du soldat et l'exode des Visétois en furent la cause.

Ce ne sera que le 14 septembre 1914, que l'ermitage et la chapelle retrouvèrent temporairement un ermite, M. Edouard Vercheval-Beaufays. Il occupa l'ermitage, le temps que sa maison soit reconstruite.
Il pris soin de la chapelle et de l'ermitage jusqu'au 15 mai 1919.