Confrérie Notre-Dame de Lorette et Saint-Hadelin asbl |
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Pendant la guerre de Hollande (1672-1678), après le bivouac du Roi-Soleil à Visé en mai 1672, le siège de Maastricht avec la mort de D'artagnan en juin 1673, la prise des forts de Navagne et D'argenteau en mai 1674, il y eu, dès le 26 janvier 1675, la destruction des remparts de Visé par le comte D'Estrades, qui commandait les troupes françaises de Masstricht.
Après le traité de Nimègue en 1678, les Visétois s'activèrent à relever portes et remparts.
Mais la ville se sentant mal protégée en cas d'agression décida de placer la bourgade sous la
protection de Notre-Dame de Lorette. Et ce en la construisant sur une hauteur dominant la ville.
C'est une copie aussi exacte que possible de la Sancta Casa de Lorette et une statue semblable à celle qui y est vénérée.
Ce fut un chanoine de la Collégiale Saint Hadelin, de Visé, qui en prit l'initiative. Divers documents des archives de l'église de Visé montrent que le Chapitre canonial secondait volontiers ceux de ses membres qui se rendaient en pèlerinage à Rome; il leur accordait facilement l'autorisation de s'absenter du chœur pendant ce long voyage. En allant à Rome par l'Allemagne, la Bavière et le Tyrol, nos pèlerins ne manquaient pas de visiter la Sancta Casa de Lorette.
De retour d'un pèlerinage « ad Limina Apostolorum » le chanoine PHILIPPE DELLEBROUCQ, chanoine au moins depuis 1663 fit part, dés 1681, à quelques confrères et amis, du projet qu'il avait formé d'établir, à Visé, en l'honneur de la Sainte Vierge, une chapelle semblable à la Sainte Maison de Lorette. Ce projet leur plut beaucoup; on se cotisa et on mit à l'œuvre sans tarder. Un des principaux bienfaiteurs fut, en cette pieuse entreprise, le chanoine GUILLAUME FRANCOIS DE SLUSE. Le chanoine GUILLAUME FRANCOIS DE SLUSE, cousin du cardinal Walthère de Sluse, fut élu doyen du Chapitre le 4 janvier 1702, pour succéder en cette fonction à Hubert Radoux (junior) qui était décédé le 15 décembre 1701, mais il ne fut installé qu'en 1703. Il mourut le 24 novembre 1707.
Mais, peu après, les circonstances devinrent très défavorables; les ressources espérées firent défaut, tant les habitants de Visé et de la région eurent à souffrir pendant les guerres qui ne cessèrent de ruiner notre pays, à cette époque. Les promoteurs de l'œuvre eurent alors recours à l'Administration urbaine qui s'empressa de leur venir en aide. Voici textuellement de délibération: « En conseil tenu à Visé ce 21 novembre 1681, présens les Bourgmestres ambedeux, juré présens Armotte Laurent Closset... là même le Conseil a recessé sur requête présentée par les seigneurs chanoines Dellebroucq et Sluse et autres personnes dévotes pour l'érection de Notre Dame de Lorette savoir d'une chapelle, de leur donner pour seconder leurs bons dessins trengt un patacons pour achever la dite érection de la dite chapelle. » (Archives de l'Etat, à Liège, Reg. Aux Recès de la Ville de Visé, 1681 à 1692, p. 3.)
Il fallut cependant encore trois ans pour que le travail fut achevé, à en croire le millésime (1684) gravé sur le linteau de la porte d'entrée de la chapelle.
Dans cette œuvre on voulut donc reproduire le plus exactement possible la Sainte Maison, du moins dans ses dimensions et ses principales dispositions :
952,9 mm de long sur 417,5 mm de large et 37,9 cm d'épaisseur.
Lors de la rénovation de 1964, l'épaisseur fût portée à 45 cm.
Les édifices ont fait l'objet d'une restauration dès 1964, terminée en 1966, avec l'appui de 3779 donateurs, sur le plan des architectes Lejeune et Hermans et l'instigation des Joseph Joyeux. Le décompte final rendu par la firme Foulon donne 57704,22 BEF (1430,45 €) de frais pour la chapelle et de 112511,07 BEF (2790,07 €) pour l'ermitage (ajout de deux pièces).