Confrérie Notre-Dame de Lorette et Saint-Hadelin asbl |
HOME | CONFRERIE | HADELIN | LORETTE |
Une première image rudimentaire aura sans doute figuré la Sainte Madone du sanctuaire italien, en attendant qu'on eût obtenu de Lorette une statue semblable à celle qui est vénérée dans la Sainte Maison. En effet, la statue de la Vierge qu'on voit encore maintenant dans la chapelle visétoise porte la date de 1698. L'origine de la statue n'est pas certaine, l'origine la plus réaliste actuellement est qu'elle serait un don du chanoine Guillaume-François de Sluse lors de sa Joyeuse Entrée. Notez que ce chanoine était co-fondateur de l'oratoire et fût même cette année là doyen du chapitre (1698-1726).
Cette Vierge est en tout semblable également à celle de la Sancta-Case. Cette statue est debout, sculptée en bois de chêne. Auparavant, sur le bois est appliqué un revêtement qui l'enserre et d'où la tête seule et le bras droit émergent. Par-dessus ce revêtement rigide pend la robe qu'on lui met. L'Enfant Jésus se réduit à un buste; il est fixé au côté gauche de la statue par deux crochets à la place du bras gauche inexistant de la Vierge.
Pour imiter la patine que les sièges avaient apportée à la Madone de La Sancta Casa, l'artiste italien avait, sans doute, donné une teinte noirâtre aux figures de la Vierge et de l'Enfant Jésus; mais en 1837, par ordre du curé doyen, ARNOLD STIELS (Fils de Arnold Joseph Stiels et de Marie Catherine Lemmens, né à Bilsen, le 9 juillet 1802, ordonné prêtre en 1825, curé de Richelle, le 12 août 1828, curé primaire de Visé le 29 juin 1831, doyen émérite en 1868, mourut à Visé le 4 mars 1871. Il fut inhumé au cimetière contigu à la Collégiale. Sa pierre tombale est encastrée, depuis 1926, dans la paroi Sud de cette église, du côté extérieur.), on y appliqua une couleur incarnat. Le 24 mars 1841, pendant la nuit, des fabriciens, à l'insu du chef de la paroisse, firent rendre à la statue l'ancienne teint noir.
Le lendemain, le vicaire, JEAN JOSEPH XHALFAIRE (fils de Jean Nicolas et de Jeanne Elisabeth Joseph Parisis, né à Charneux le 8 août 1813, ordonné prête en 1841, vicaire à Visé de 1838 à 1841, curé de Julémont en 1841, curé de Bolland en 1850, mourut à Bolland, le 16 février 1853). enleva la statue, la fit repeindre en la couleur que nous voyons et replacer, le 14 août suivant, veille de la fête paroissiale.
Cette question de couleur causa des incidents sérieux dont le Visétois gardent encore le souvenir. En effet, le bourgemestre C.J.Horion, membre du conseil de frabrique chez qui le vicaire se rendit exigea qu'il remette la statue dans la chapelle. Le vicaire refusa et fut mis en état d'arrestation, à la porte de l'église par le brigadier de gendarmerie qui le colloqua dans la caserne. Le Juge de paix le fit libérer. Le sept avril suivant, le Synode de Liège rendit une D"fense d'approcher les saints sacrements aux fauteurs de cette arrestation. Finalement la statue repeinte en couleur chair fut remise dans la chapelle le 14 août, veille de pèlerinage et de foire.
Une statue en pierre de sable placée au faîte du toit paraît être de lécole de Del Cour et représente Anne, la mère de la Vierge. Dans la niche, on retrouverait un image de la mère de Dieu quidevait suppléer à la Madone de l'intérieur de la chapelle quand celle-ci était fermée. M. Delgoffe restaura cette statue criblée de balles par les soldats allemands en août 1914. La nouvelle statue (vers 1964) était due au sclupteur italien Amédéo mais elle fût détruite par après. Une statuette plus ordinaire la remplace depuis.
L'autel actuel de la chapelle provient de la chapelle de la maison de repos Claire Fontaine, sauf le tablier de bois qui fut remplacé par la suite par al confrérie Notre-Dame de Lorette.
Deux statues de bois polychromé de saint François d'Assise, fondateur de l'odre des franscains, dont relevaient les Récollets et de saint Antoine de Padoue, un des saints les plus célèbres de la congrégation sont consservés sur les deux murs et proviennent de l'église Sainte Marie-Madeleine du couvent des Récollets (1650-1796). Le couvent qui servit de sucrerie au 19e siècle ne fut pas reconstruit après 1914.
Selon Ruhl (1921), un reliquaire renaissance en argent, sous forme de monstrance, envoyé de Rome en 1737 contenait des cheveux de la Vierge Marie. L'inscription au revers "Ici derrière sont les approbations de cette relique BMV". Elle a aussi disparu pendant la guerre de 14-18.
Les murs de la chapelle étaient autrefois garnis de centaines d'ex-votos en remerciement pour une grâce obtenue. Les restaurateurs ont voulu rendre aux murs leur "virginité d'origine" et désormais tout pose d'exvotos est interdite.