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et Saint-Hadelin asbl
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La chasse de saint Hadelin

Présentation de la chasse

La chasse de Saint-Hadelin se présente tel un sarcophage aux formes très simples: trois longues parois perpendiculaires, deux pignons aux extrémités pour former une longue caisse rectangulaire, fermée par un toit à double versant. Par ses dimensions, elle se situe dans la catégorie des grandes châsses :

Hauteur (sans crêtage) : 53,2-5 cm
Largeur : 35,2-5 cm
Hauteur des longs côtés (encadrement de vernis brun compris) : 33,5 cm
Longueur : 150,5 cm

Cercueil orfévré, tel apparaît bien la châsse de saint Hadelin. En effet, à l'exception des versants du toit et de quelques lacunes accidentelles, elle est entièrement recouverte de métal : argent repoussée, relativement peu ciselé et partiellement doré pour les reliefs des pignons ainsi que pour les huits scènes, dont sept présentent, en outre, des éléments rapportés, fixés par des rivets ou par des fils, éléments décorés de vernis bruns. Les pignons chanfreinés sont bordés de cuivre doré ciselé, d'argent repoussé ou estampé et de vernis bruns. Sur ces dernières bandes se dégagent les inscriptions en lettres dorées dont les contours sont gravés. Sur les parois des logs côtés aux bord bisautés vers l'intérieur, se placent les scènes de la vie de saint Hadelin avec une double série de quatre panneaux juxtaposés et que cantonnent, sur chaque face, cinq colonettes en argent doré. Les bords supérieurs et inférieurs des reliefs sont soulignés par un filet perlé en cuivre doré. En dessous des reliefs du long côté LC 2 - LC 5 (côtés que l'on nommera vocation), ce filet fait défaut. Cette lacune à peine perceptible, est sans doute le fait d'un remontage incomplet soit au XIVe siècle, soit en 1896. Chacun des longs côtés est encadré par des bandes de cuivre doré avec des inscriptions en vernis bruns ou, latéralement, ornées de croisettes fleurdelisées réalisées suivant le même procédé. Le chanfrein est recouvert de bandes de vernis brun (xis de chaque côté) avec fleurs de lys ou quadrilobes Définition quadrilobe sur wikipedia évidés et dorés.

Dans l'aspect général de la châsse, et c'est ce qui en fait sa singularité par rapport aux autres châsses, c'est evidemment le toit. Traditionnellement, il est recouvert d'une draperie. Sur un tissu damassé est disposée une étoffe de velours rouge en forme de lambrequins à trois festons, avec franges dorées et passementerie Définition passementerie sur wikipedia constituée de cordelières et de gland. Cette pratique de tradition visétoise a evidemment pour but de masquer l'absence de décor orfévré du toit.

L'iconographie de la chasse

Saint Hadelin est un des nombreux saints évangilisateurs du VIIe siècle en nos contrées. Quoique son culte restât régional - son nom est inscrit au calendrier des diocèses de Liège et de Namur (Luxembourg inclus) -, il connut un développement considérable, attesté dès le Xe siècle par l'existence d'une Vita et surtout au XIe par la châsse que fit exécuter pour ses reliques l'évêque de Liège Wazon ainsi que la superbe église romane de Celles-lez-Dinant. Le culte du saint ne se démentit pas jusqu'a nos jours. Corollairement, de nombreuses représentations furent exécutées dans des églises qui lui sont consacrées.

A la base de l'iconographie Wikipedia de saint Hadelin se trouve un document capital par son ancienneté et son étendue : la Vita S. Hadelini presbyteri. Ce texte, qui remonte au Xe sièclen se lit dans les Acta Sanctorum au trois février, date de la fête du saint. Il est donc bien intégré dans la liturgie, ce qui est la condition à la fois du développement d'un culte et de l'apparition des représentations figurées.

Les ensembles narratifs

Exécutée en région mosane vers 1130-1150 pour le monastère de Celles, la châsse de Visé est le plus ancien et le plus important témoinage de l'iconographie de saint Hadelin, illustrant la Vita.

Les huits scènes des longs côtés offrent le cycle le plus complet qui ait été conservés. Remontant au deuxième quart du XIIe siècle, il est très proche des données du texte.

Ces huit panneaux illustrant des épisodes de la vie de saint Hadelin offrent dans le champ des inscriptions latines, brèves mais précises, désignant les pincipaux personnages, tandis que les bordures appliquées en haut et en bas portent l'indication des sujets représentés, mais d'une manière vague et sans liens très nets avec le texte de la Vita. Suivant le récit, les scènes se disposant dans l'ordre ci-après.



La description de chaque panneaux ainsi que les pignons ont été réparti selon les deux grandes parties de l'histoire de saint Hadelin (dans l'ordre) :